« De l'audace, de l'audace ; en toute occasion, de l'audace.”

Ces dernières semaines ont été intenses, peu d’espace pour l’écriture car le quotidien était prioritaire.

Une idée de partage me trotte dans la tête depuis un certain temps et je souhaite l’évoquer aujourd’hui.

Je viens de faire l’expérience positive d’un partenariat Services Publics/bénéficiaires.

Voici l’histoire du jour :

Nami adore nager au lac. Nous avons la chance d’habiter proche d’un magnifique point d’eau entouré des montagnes.

En revanche, les plages environnantes n’offrent pas d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Nous devions donc porter notre fille à la force de nos bras pour la mettre à l’eau. Jusque-là, son papa et moi, arrivions à la transporter de notre linge au lac mais ça devenait dangereux et mauvais pour nos dos respectifs.

Le hic et heureusement, Nami a bien grandi et elle pèse son poids (pas loin de 30kg !). Ces deux dernières années, je craignais le moment où ma force et celle de son papa, ne nous permettraient plus de le faire. A termes, nous n’aurions plus été en capacité de l’aider à se baigner.

Je me suis alors permise d’écrire un courrier à notre Commune de domicile en expliquant notre situation. Ils ont mis un certain temps à répondre. Par courrier dans un premier temps, en me demandant un peu de patience car un projet de réfection de la plage près de chez nous était à l’étude. Ce printemps, surprise : un employé m’a contactée pour me proposer de réfléchir ensemble à l’aménagement provisoire de la plage pour les personnes à mobilité réduite.

Ravie de cette proposition, nous avons réfléchi ensemble à des aménagements provisoires à tester cet été. Ils ont été installés courant juin : un chariot de plage, une cabine et des WC pour personnes à mobilité réduite et une serrure « eurokey » pour éviter que tout le monde puisse accéder à la cabine et au matériel.

Certes, il reste des ajustements à faire pour que la Commune puisse mettre du matériel fonctionnel et définitif mais c’est un joli début.

Résultat : Cet été, Nami peut se baigner avec davantage de confort et de sécurité et d’autres personnes à mobilité réduite du coin en profite également.

Nous avons apprécié cette démarche et avons appris qu’il ne faut pas se gêner de demander. Qui est le mieux placé pour savoir ce qu’il manque ou ce qu’il faudrait installer que les personnes concernées ? Il ne faut pas s’offusquer que l’accessibilité n’existe pas mais plutôt demander d’y remédier.

Alors, soyons audacieux, osons demander de l’aide et de l’accessibilité pour que le monde sois davantage adapté à tous.

Bel été.

Vanessa