Petites anecdotes sur les aides à domicile
- nessacecere3
- 23 juin 2024
- 3 min de lecture
Il est temps de poster quelque chose d’un peu plus drôle, même si j’ai franchement ri jaune par moments !
Comme je l’ai déjà écrit, nous avons la chance (empoisonnée) de pouvoir engager des aides à domicile grâce à la contribution d’assistance pour nous relever, son papa et moi, quand nous sommes au travail.
Nous avons donc rencontré un certain nombre de personnes ces cinq dernières années, certaines que nous avons engagées et d’autres, comment dire… non !
Il faut savoir que quand tu déposes une annonce pour ce type d’emploi sur des sites « spécialisés », c’est la porte ouverte à tout et n’importe qui ! Des sans-papiers, des travailleuses au black, des allophones, des « bizarres », des « malades psychiques » et évidemment des perles (ouf !).
La première aide à domicile que nous avons engagée était d’origine portugaise. Elle ne parlait pas très bien français mais elle avait un grand cœur. Elle était tellement touchée par notre petite fille paralysée, qu’elle l’autorisait à la punir, elle l’adulte, lorsqu’elle pensait avoir fait une bêtise ! Notre fille s’en donnait évidemment à cœur joie. Elle l’envoyait au coin et ne l’autorisait plus à bouger. Elle a fini par la tyranniser. Nous avons tenté de lui expliquer qu’une enfant de quatre ans ne devait pas prendre le pouvoir sur l’adulte de cette façon et qu’elle devait lui poser un cadre bienveillant. Cela n’a pas été possible pour elle, incapable de contredire notre petite cheffe de l’univers ! Nous nous en sommes séparés.
Anecdotes sur quelques personnes non engagées :
· La sans-papier philippine : Un jour, une jeune femme m’appelle en anglais pour postuler pour l’annonce. Je suis embarrassée car je ne vois pas comment elle pourrait travailler avec notre fille en ne parlant pas français. Nous décidons tout de même de la rencontrer. Elle débarque, une poupée asiatique, souriante, gentille et douce. Notre fille l’a appréciée immédiatement. Là, elle m’explique son parcours de vie. Onze ans en Suisse, à travailler dans diverses familles, sans jamais avoir obtenu un permis de travail. J’ai failli lui proposer mon aide pour qu’elle régularise sa situation mais je crois que j’ai déjà assez à faire !
· La travailleuse au black brésilienne : Une autre fois, nous avons rencontré une femme de la quarantaine d’origine brésilienne. Cette femme, charmante, parlait uniquement portugais et ne souhaitait pas un travail déclaré. Je ne vous explique pas comment nous avons réussi à communiquer, c’était épique ! J’ai juste compris qu’elle ne souhaitait pas un travail déclaré car elle était au social. Du temps perdu, car même si elle était sympathique, nous devons engager du personnel déclaré pour facturer les heures à l’OAI et pour des questions de responsabilités. Le taux de candidates qui souhaitent travailler au black pour ce type de poste est élevé. Dommage !
· La malade psychique : Une autre candidate nous a marquée. Cette personne parlait au ralenti, les pupilles dilatées par les médicaments, avait un discours incohérent. Quand elle m’a dit qu’elle avait de l’expérience avec les personnes en fauteuil roulant, j’ai eu du mal à garder mon sérieux. Son état était presque alarmant, j’ai failli appeler l’hôpital de Nant pour savoir si une résidente s’était échappée. Jamais je ne lui aurais confié Nami.
Alors biensûr, nous avons également eu la chance de trouver des personnes fiables et équilibrées. En revanche, les conditions de travail à domicile sont moins sexy qu’un poste dans une entreprise. Elles restent quelques temps puis partent. Notre fille s’attache et doit apprendre à dire aurevoir. C’est dur.
Ce serait vraiment intéressant de créer un service de relève qui offrirait des conditions de travail stables et intéressantes au personnel à domicile. Un partenariat avec les écoles qui forment les ASE et les ASSC serait à créer à mon avis. Alors, comment faire avancer les choses et qui contacter pour le faire ?
A réfléchir…
Vanessa
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